Guy Kawasaki a commencé sa carrière chez Apple en tant que responsable marketing et est aujourd’hui à la tête d’une société de capital-risque dans la Silicon Valley aux Etats-Unis. L’art de se lancer, son livre publié en 2006, est un grand classique à avoir dans sa bibliothèque pour tous ceux qui désirent entreprendre.
Un entrepreneur apprend en faisant
S’il est bon de lire des livres et de suivre des formations, rien ne remplacera l’expérience. Confronter son idée au marché est la meilleure façon de savoir si elle est bonne. Pour cela, Guy Kawasaki propose une méthode en 5 étapes :
- Créer du sens : améliorer la qualité de vie des gens sur cette terre. Votre produit doit répondre à un besoin.
- Créer un mantra : dire en quelques mots la valeur que vous proposez à votre client. Votre produit doit avoir une valeur.
- Créer un prototype : essayer de vendre votre produit à des prospects. Votre produit doit être mis en vente rapidement pour être testé, même s’il n’est pas parfait.
- Créer un business model : savoir comment vous allez gagner de l’argent avec votre produit. Votre produit doit générer un bénéfice très vite.
- Créer un objectif : mesurer vos ventes. Votre produit doit pouvoir être vendu en quantité suffisante pour vous faire vivre.
Un entrepreneur connait son pitch
Très à la mode aux Etats-Unis, le pitch est la synthèse de votre histoire. C’est ce que vous allez raconter à vos futurs clients et partenaires lorsqu’ils vous demanderont : que faîtes-vous dans la vie ? Guy Kawasaki conseille dans son livre L‘art de se lancer d’avoir au minimum deux « pitch » :
- un pitch court (30 secondes) : une à deux phrases de synthèse où vous présentez votre activité (ex. : ma société vend un logiciel X pour les particuliers qui permet d’économiser la consommation d’encre des imprimantes de 30%). Ce pitch a pour but d’attirer l’attention de votre interlocuteur qui généralement n’a que quelques secondes à vous accorder.
- un pitch long (20 minutes) : utilisé en réunion de présentation de votre projet/produit, ce pitch s’accompagne de diapos et doit être présenté principalement par le CEO (le chef quoi !). Le but est de convaincre, soit en vendant votre idée (aux banques et autres investisseurs), soit en vendant votre produit (à vos prospects).
Si le pitch peut sembler anecdotique, il est au contraire très utile pour communiquer avec vos partenaires et futurs clients. Si vous n’êtes pas compris des autres, c’est que votre pitch est mauvais. C’est ça l’art de se lancer !
Un entrepreneur a un mentor
Pour Wikipédia, « un mentor est un conseiller auquel on fait entière confiance ». Pour Guy Kawasaki, un mentor est indispensable pour apporter l’expérience manquante aux créateurs. La réussite d’une entreprise se fait en réseau : c’est l’accumulation des expériences de chaque membre qui contribue au succès global. Choisir un mentor ou un coach pour vous accompagner dans la création de votre entreprise vous évitera bien des erreurs.
Conclusion
L’art de se lancer est un livre regorgeant de bons conseils. Que ce soit pour recruter, faire un business plan, lever des fonds ou promouvoir son image de marque, on trouve des « bons tuyaux » à chaque page. Je reprocherai seulement à l’auteur sa vision un peu trop américaine du business : mentor, pitch, évangélistes, autant de termes et notions encore peu utilisés en France. Mais les entrepreneurs web y trouveront leur compte et feront de Guy Kawasaki un de leurs premiers mentors virtuels.